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DEE : question de « référence »

Transport - Douane
09/10/2019
La « référence des documents » dans l’ex-article 67 A du Code des douanes relatif au DEE n’est pas le document lui-même, pour la Cour de cassation : un avis de résultat d’enquête qui mentionne les documents suffit à garantir ce droit de l’opérateur à qui il est notifié puisqu’il peut en demander la communication à la Douane.
Dans sa version applicable avant 2017, l’article 67 A du Code des douanes expose les modalités du droit d’être entendu (DEE) : toute décision prise en application du Code des douanes communautaire et de son règlement d'application, lorsqu'elle est défavorable ou lorsqu'elle notifie une dette douanière, est précédée de l'envoi ou de la remise à la personne concernée d'un document par lequel la Douane fait connaître à l’opérateur « la décision envisagée, les motifs de celle-ci, la référence des documents et informations sur lesquels elle sera fondée ».
 
Un opérateur estime qu’une cour d’appel a retenu à tort que son droit d’être entendu a été respecté : selon lui, cette juridiction n’a pas caractérisé en quoi il aurait été effectivement informé de ce qu’il pouvait avoir accès aux documents fondant les poursuites, présenter des observations après lecture et s’entretenir avec le supérieur hiérarchique des contrôleurs avant la rédaction du procès-verbal de notification d’infraction, ni qu’il aurait été invité à la faire.
 
En revanche, pour la Cour de cassation, l’article 67 A n’exige pas que les documents ayant fondé l’avis de résultat d’enquête soient communiqués au redevable, mais seulement que lui soit précisée la référence des documents et informations sur lesquels l’Administration s’est fondée. Par conséquent, la cour d’appel a justement déduit que l’opérateur avait été mis en mesure de solliciter auprès de l’Administration la communication des documents visés dans l’avis d’enquête et, donc, que le DEE était respecté.
Plus d’information sur ce sujet dans Le Lamy guide des procédures douanières, n° 1005-8, et dans Le Lamy transport, tome 2, n° 1540. La décision ici présentée est intégrée aux différents numéros concernés dans la version en ligne de cet ouvrage sur Lamyline dans les 48 heures à compter de la publication de la présente actualité.
Source : Actualités du droit